mercredi 11 avril 2018

Jessie




Auteur : Stephen King
Genre : Horreur (huis-clos)
1 er parution (FR): 1993
Nombres de pages : 442 (édition J’ai lu)








Je résume :

Jessie, une femme de bientôt quarante ans, elle se rend avec son mari, avocat, dans leur maison de campagne isolée pour y passer le week-end.  Très vite, Gerald, son époux sort le grand jeu, son jeu préféré même depuis quelques temps : Des menottes, attachant les mains de Jessie dans ses bracelets qui l’effraies de plus en plus et lorsqu’elle ose lui en parler, il ne l’entend pas ou plutôt ne l’écoute pas. Le jeu dérape, et Gerald tombe au pied du lit, est-il vivant, est-il mort ? Néanmoins, la seule question importante pour le moment, est de savoir comment elle va s’en sortir, les bras toujours attachés à la tête de lit.  



« Je vais m’en sortir. Pas aujourd’hui, pas demain, pas la semaine prochaine, mais un jour ou l’autre. M’en sortir autant qu’il nous est permis de le faire, à nous autres humains. C’est bon de savoir qu’on peut encore choisir la survie, et que, parfois, c’est même agréable de survivre. Que ça peut avoir un goût de victoire. » 








Analyse & opinion :


Une lecture très difficile pour moi car douloureuse (pas parce que l’écriture ou l’intrigue sont mauvaises, loin de là !) mais, plutôt à cause du sujet principal. Seulement, vous connaissez maintenant mon amour pour cet auteur : Jessie est un coup de cœur au quel j’adresse la note de dix-sept.







Auteur & Plume :


Ai-je encore besoin de présenter la plume du King ? Cette plume qui donne froid dans le dos, chaud au cœur et bon sang, ouvre en grand les yeux de ses lecteurs ?

Je sais, je sais que vous allez me regarder bizarre à travers votre écran mais, j’y est bien décelée de l’humour dans ce roman d’horreur. Noir, l’humour, évidement, mais, Stephen King ne reste jamais sérieux, ses fans le savent, toujours une petite pique par ci par là, pour jouer avec nous, nous déconcentrer ou parfois même nous dégoûter ?

Comme je l’ai dit plus haut : J’ai eu tant de peine à lire se livre, le sujet de fond est délicat, si vous pensez tomber sur une intrigue ou le personnage principal tente seulement de survivre… Et bien asseyez-vous, je vais vous les ouvrir moi vos yeux, si le King ne s’en est pas chargé :









Histoire & Thèmes :


Le thème principal est celui des abus sexuels, des plus « anodins » aux plus dégoûtant, du genre à vous donner envie d’arracher les pages ! Alors plastifiez le vôtre livre, ou lisez un e-book à moins de devenir hystérique comme moi. Notre auteur démontre à quel point cette société est dégueulasse quand on est une femme (je ne fais pas ma féministe, soyons réaliste et admettez qu’un homme aura beaucoup moins de chance de connaître cette merde) et c’est pour ça que je trouve que Jessie est un roman où les femmes serons beaucoup plus aptes à se mettre à la place du personnage principal. Stephen King a livré un message tellement important à mes yeux et permet également grâce à son roman de positionner les hommes à notre place, ce genre d’horreur quotidien, ou non, qui devient un traumatisme.

Le second thème récurrent est la Schizophrénie (j’avais d’abord pensée au trouble dissociatif mais, il me semble que l’état mental de notre Jessie se rapproche plus de cette maladie-ci.), Jessie entend des voix, des familières (Ruth, Minouche, Nora, bobonne…) mais également des Ovnis. Cette maladie est survenue dû au traumatisme de « l’Eclipse », ces voix ne sont pas dû à la folie, au manque d’eau ni de quoi que ce soit. Elle ne se pose pas de question, elle les connaît et elle a déjà vécu avec elles.  Attention, je ne parle pas de schizophrénie à la légère, c’est une vrai maladie et l’auteur nous a donné toutes les pistes pour nous diriger vers cette conclusion : Jessie n’est pas saine d’esprit, d’accord tout le monde entend des voix mais, c’est ce qu’on appelle la conscience, ici ça va plus loin.

Le king se moque également allègrement de la religion, de Dieu, notamment avec l’épisode de l’échantillon de crème (même si ce n’est pour ainsi dire, pas le seul !). Il prouve à ses lecteurs qu’il ne faut rien attendre de personne, pas même du « créateur ». Encore une fois, il nous offre une leçon de vie.




« J’imagine que je peux vivre avec les voix de Ruth et de Bobonne s’il le faut vraiment, et même avec les voix ovnis qui se fendent d’un commentaire de temps en temps. Mais je refuse d’être interview en direct par Bryant Gumbel, alors que je n’ai rien sur moi qu’un slip tâché d’urine. Même en imagination, je ne l’accepte pas. »









Trame & intrigue :


Jessie doit donc affronter son calvaire, ses voix, son passé et, toutes les questions qu’elle se pose. En outre, Stephen King appuie de nombreuse fois sur le fait qu’elle n’est pas une Héroïne de TV ni de quoi que ce soit d’autre. Ça m’a fait rire, de lire qu’une femme pareille n’est pas une héroïne… Qui ne se serait pas abandonné, à la mort ou à la folie dans des conditions pareille ? Qui aurait eu le quart des idées qu’elle a pu avoir ? C’est une fiction oui, mais aussi réaliste qu’un de nos pire cauchemars… Donc oui, à mes yeux ce personnage qu’est Jessie est une Héroïne réaliste, qui se bat autant physiquement (pour sa survie) que mentalement (garder un secret aussi lourd pendant tant d’année, sans en parler, pas même à une seule personne, c’est à peine croyable…)

Jessie est un Huit-clos pour ainsi dire, et à 90 % du livre, il n’y a qu’un seul personnage. Pourtant Stephen King a rédigé plus de 400 pages, vous vous doutez bien qu’il en avait des choses à raconter, et à dénoncer (tout ce que j’ai citée plus haut), comme dans chacune de ses œuvres…









Personnages :


Le personnage principal est vraiment très complexe, forte et fragile à la fois (comme doit l’être une femme, pas vrai… ?) on la voit affronter tour à tour trois hommes dans sa vie qui lui veulent du mal et elle s’en sort la tête haute, malgré les plumes perdues.

[Spoil] À propos de Joubert, alias le cow-boy de l’espace, (n’avez-vous pas fait trop de cauchemars ? Ahah !) je crois que l’auteur c’est littéralement lâché sur ce personnage, finalement ça m’a fait rire quand on découvre qui il est vraiment c’était tellement absurde… Néanmoins, je ne connaissais absolument pas cette maladie : l’Acromégalie et sûrement que si je n’avais pas vue l’adaptation avant, je n’aurais jamais pu l’imaginer ! Peut-être que ça n’aurait pas était si mal d’ailleurs… [Fin spoil]


« L’Eclipse solaire total a duré un peu plus d’une minute ce jour-là, Jessie… Sauf dans ton esprit. Dans ton esprit, elle continue toujours… C’est bien ça ? »









 The End. :


Et je vais m’arrêter là dans ma chronique, car je vois le nombre de pages word déjà remplient et je me dis que ça découragerait même les plus obstinés Mdr ! Désolé, je m’emballe toujours lorsque le sujet tourne autour du King…











Ses points faibles :


-Le livre m’a paru assez long, malgré le bon nombre de rebondissements, on ne reste jamais qu’avec un seul personnage en huit-clos.
-Un sujet assez sensible est abordé et j’avoue que ça peut donner des difficultés à la lecture pour certains lecteurs.








Ses points forts :


-Le message assez féministe qu’ose faire passer Stephen king.
-La réflexion qu’il apporte à son lecteur : Le poussant à chérir toutes les choses quotidiennes de la vie, même le seul fait de respirer.
-Son imagination si fertile, j’hallucine encore lorsque je me dis qu’il a réussi à écrire plus de 400 pages avec une intrigue aussi courte à résumé…
-Son humour, noir, mais toujours présent.
-Ses personnages travaillés, il ne laisse pas de place au doute : on les déteste ou on les soutient.










Adaptation :


Le film à vue le jour en 2017 par Mike Flanagan, avec le même titre que le livre : Jessie, et sa variante : Gerald Game.

Comme j’ai pu le signaler plus haut, j’ai vue le film avant de lire le livre, et en refermant celui-ci, il me paraissait parfaitement similaire à l’adaptation.
J’ai finalement revisionnée la bande annonce, et puis j’ai eu le déclic :

Le film est quand même beaucoup plus dans la retenue, presque dans la censure, le début de Jessie, le jeu de Gerald n’est pas perçu comme il devrait l’être. Dans le livre il tente littéralement d’abuser de sa femme, femme avec laquelle il est marié depuis presque vingt ans ! Alors que dans l’adaptation c’est le jeu qui tourne mal qui donne envie d’arrêter à Jessie, et son mari obéit, bien que très énervé.
Ce qui m’a aussi beaucoup déçu, ce sont les voix : On entend que Minouche, les autres ne sont pas mentionnées mais, la voix de Gerald est rajoutée, j’aime beaucoup moins ...


Cela reste une bonne adaptation, l’actrice principale joue l’hystérie à la perfection si je peux dire. Les grandes lignes de l’intrigue son parfaitement respectées, il n’y a que des « léger » détails qui diverges.









Cible :

Comme je l’ai écrit plus haut, c’est le genre de roman où les femmes ont plus de facilitées à s’identifier au personnage principal, cependant il est destiné aussi bien aux lectrices qu’aux lecteurs, pas d’inquiétude !

C’est un Stephen King plutôt soft au niveau de l’horreur et du gore, donc pas mal pour débuter et tester de nouvelles expériences livresques ! :)


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