jeudi 8 mars 2018

Rien de grave






Auteure : Justine Lévy
Genre : Auto-fiction/ contemporain
1 er parution : 2004
Nombres de pages : 221 (édition Le livre de poche)







Je résume :

Louise c'est fait larguée par son premier amour, son amour de lycée, le seul amour qu'elle n'a jamais connue. Comment est-elle supposée encaisser le choc ? Le voir partir avec la petite amie de son père, c'est malsain. L'abandonner dans son état, c'est du délire... Elle qui a tout fait pour qu'il l'aime, pour qu’il la trouve belle, intelligente, digne d'être sa femme fatale rien qu'à lui. Mais non, il la quitte dans son état de femme-enfant qui cherche encore à grandir. Elle ne sera plus jamais comme avant, plus jamais elle n'aura le courage d'aimer à nouveau, n'est-ce pas ?




« Je ne l'aime pas comme j'aimais Adrien. Je ne l'aime plus comme aiment les enfants. La vie est un brouillon, finalement. Chaque histoire est le brouillon de la prochaine, on rature, on rature, et quand c'est à peu près propre et sans coquilles, c'est fini, on n'a plus qu'à partir, c'est pour ça que la vie est longue. Rien de grave. »







Analyse & opinion :

Je vais vous l'avouez tout de suite : J'ai trouvé ce livre dans une brocante, mes yeux sont tombés sur la quatrième de couverture et j'ai encaissé celui-ci de plein fouet. J'étais dedans, j'étais séduite : pas la peine de lire le nom de l'auteure.
Bref, tout ça pour dire, je n'étais pas sûr à 100% que c'était une autobiographie, je me suis simplement laissée porter par l'écriture de cette « Louise ». Il n'empêche qu'il est toujours compliqué de noter une autofiction, cependant elle mérite un quinze pour moi.







Auteure & Plume :


Je ne me suis pas ennuyée, bien au contraire, l'écriture donne le ton, elle est belle, mais aussi rude parfois. L'auteure donne l'impression de se parler à elle-même, come ci elle nous présentait son journal intime.

Petit bémol à mes yeux, les phrases sont trop longues : Il faut avoir un bon souffle pour lire du Justine Levy. J'ai bien cru que certaines n'allait jamais se terminer... 





« Ma grand-mère est morte. Je voudrais bien, ce jour-là avoir un tout petit peu envie de pleurer, un tout petit peu envie d'y croire, mais non, j'ai perdu les larmes comme d'autre la vue ou la parole. »








Histoire & Thèmes :


On pourrait croire que ce roman n'est pas intéressant puisqu'il reprend l'une des histoires les plus vielles du monde : Un couple à l'apparence heureuse (au moins dans les grandes lignes) jusqu'à ce qu'une autre femme retienne l'attention du mari et que tout ceci se termine dans un divorce. En sommes, rien de très original, c'est le style d'écriture prenant et enclin à la confession qui est intéressant ici.

L'auteure nous dévoile sa vie de « femme-enfant », qui apprend à grandir avec beaucoup de mal, elle fait tout pour se faire aimer d'un homme qui ne la mérite pas, qui l'a détruite bien avant même le moment où il a mis fin à leur relation amoureuse. Avec sincérité et courage, elle nous fait part des moments de sa vie et de sa descente lente pour l'enfer mais aussi, de sa remonté toute aussi douloureuse. 








Trame & intrigue :


On entre immédiatement dans le vif du sujet, elle nous prend à bras le corps, nous dévoile tout de suite que son ex-mari l'a brisée, pour ensuite, petit à petit, nous expliquer à quel point, jusqu’où, pourquoi et à quand ça remonte.

Cependant, ce que je n'approuve pas, c'est que la trame part dans tous les sens, l’autrice aborde de nombreux sujet en même temps, revient sur des moments, des émotions… Si le lecteur n'est pas dedans, il risque de très vite se perdre. C’est un livre qui manque cruellement de structure.




« Faut que je fasse quand même attention je me suis dis, ça va finir par se voir que je suis un monstre »







 The End :


Dernier bémol pour moi, on ne sait pas très bien où elle en est à la fin de son livre, il manque une sorte de prologue, elle a comme laissée son histoire en suspens finalement.

Grâce à son livre, on se rends compte des dégâts que peut avoir l'amour ou plutôt, un adultère et une rupture. Car, dans les grandes lignes, l'amour n'est pas responsable mais, plutôt les gens qui l'utilisent de la mauvaise manière, qui sont maladroit avec ce sentiment.

Je crois, personnellement, que pour apprécier son livre il faut avoir été brisé également, avoir souffert d'une histoire et d'une rupture difficile.  Mais, je ne suis pas sûr que le bon moment pour le lire soit justement lors d'une rupture.






« Et ça veut dire quoi, tomber amoureuse, tomber malheureuse ? On ne peut pas tomber un peu. Quand je tombe c'est toujours de haut. »








Ses points faibles :

-Le total manque de structure dans sa trame.
-Des phrases trop longue.
-Une histoire pas terminée, laisser dans le flou.





Ses points forts :

-L'écriture belle et intéressante de Justine Lévy
-Le point de vue « journal intime »
-Rapide à lire
-L'auteure se livre avec sincérité et sans retenue. Elle dévoile tout.






Cible :



Comme je l'ai écris plus haut, je pense qu'il faut avoir été brisé dans sa vie pour affectionner cette œuvre. Sinon, impossible de se mettre à la place de Justine Lévy et donc de ressentir son auto-fiction. Pas forcément un livre lors d'une rupture mais surtout, à ne pas lire lors des petites déprimes. Ce livre vous est destinez si vous aimez les belles plumes sans chichi et que vous supportez les personnages principales du style « Pleureuses ».



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